La Suisse Romande avec son chien | Épisode 3
Découvrez la fin du périple de Florine, de sa tante et de leurs deux chiens à travers la Suisse Romane. Direction Rougemont, Grandvillard, Gruyères, Moudon, Avenches et la Neuveville. En bonus : toutes les infos pratiques pour un voyager en van avec son chien en Suisse.
Table des matières
Dernier épisode de ce fabuleux roadtrip à travers les forêts, les lacs, les montagnes et les villages de la Suisse Romande.
Et oui, même si nous aussi on aurait adoré en lire toujours plus sur ce beau voyage, il faut bien que nos aventuriers rentrent chez eux pour se reposer et préparer leurs prochaines escapades ! D’ailleurs, si vous avez besoin de conseils, d’astuces ou même d’idées de destinations à visiter et d’activités à faire avec votre chien pour ces prochaines vacances, n’hésitez pas à faire vos petites recherches dans notre mag’ !
Pour lire ou relire les premiers épisodes de ce roadtrip helvetique qui a du chien, c’est par ici :
À retenir :
- Voyager en van aménagé avec son chien présente de nombreux avantages : gain de temps, gain sur le budget vacances, et praticité ;
- La Suisse romande est plutôt dog-friendly. Rares sont les lieux où les chiens sont complétement refusés, même dans la plupart des parcs naturels de la région ;
- Toutes les précautions à prendre et à connaître avant de voyager en Suisse avec votre chien sont centralisées sur le site de l’OASV.
Rougemont, Grandvillard et Gruyères, trois destinations qui ont du chien
Grimentz nous ayant particulièrement séduites, nous en refaisons le tour comme promenade matinale et buvons un café au centre du village. Avant de regagner la plaine, nous prenons encore un peu de hauteur pour admirer le barrage de Moiry. L’eau calme reflète le bleu du ciel tel un miroir. Nous traversons le mur du barrage et longeons la route qui fait le tour du lac. Ici, nous vous recommandons de tenir votre chien en laisse : des marmottes vivent aux abords de la route, aussi empruntée par les bus et les voitures.
Après environ deux heures de route, le temps de traverser la plaine du Rhône et de couper par le Col des Mosses, partie des Alpes vaudoises, notre environnement change encore de décor. Loin des sommets de 4000 mètres du Valais, le paysage du Pays d’EnHaut se compose de vallons et de collines tout en rondeurs.
Première étape, Rougemont, capitale en quelque sorte de l’art du papier découpé qui représente la Poya, la montée à l’alpage. On ressent l’influence de cet art dans l’architecture des imposants chalets. L’église, très particulière, vaut la peine elle aussi le détour. Le château privé, juste à côté, peut être admiré à l’extérieur de la propriété.
Il nous faudra encore rouler un moment avant d’atteindre Gruyères, village réputé pour le fromage suisse du même nom, entre autres spécialités comme la fondue moitié-moitié. Arrivés assez tard, nous remettons la visite de ce village au lendemain et allons dîner à Grandvillard : un très beau village, mais dont la visite ne s’adresse qu’aux amis des chats ! Connu pour sa nombreuse population féline, on aperçoit en effet des chats à chaque coin de rue. La laisse est ici largement recommandée. A l’extérieur du village, le véritable point d’intérêt se révèle être un lieu de pèlerinage. Une cascade s’écoule non loin d’une cavité, la Grotte de Lourdes, où trône Notre-Dame de Lourdes. A la nuit tombée, de petits lampadaires mènent à cet endroit paisible où domine le bruit de l’eau.
À LIRE AUSSIMoudon, Avenches et la Neuveville pour des belles balades avec son chien
La nuit passée à l’Hôtel de Gruyères – où nous ne recommandons d’aller que si vous avez un bon budget car le supplément pour les chiens atteint vingt francs suisses par chien et par nuit, le plus élevé du séjour – nous prenons le café au village. Calme alors qu’il est encore tôt, nous profitons de la quasi-absence du tourisme de masse et de la fraîcheur matinale pour profiter d’une vue magnifique sur ce village de charme, entièrement pavé. Les chiens doivent être tenus en laisse obligatoirement au centre du village ; avant l’arrivée de la foule, nous faisons le tour du bourg et mettons les voiles vers nos dernières visites : Moudon, Avenches et La Neuveville.
Au premier abord, on pense à une petite ville. Pourtant, un petit village se cache dans Moudon et ses maisons colorées surplombent agréablement la rivière en contrebas. Depuis le centre-ville, il faut compter une bonne petite marche pour faire le tour des jolies ruelles préservées. La place de pique-nique au bord de l’eau, non loin du terrain de foot, est très sympa pour une pause. Quand nous y sommes allés, le courant n’était pas fort et les chiens ont pu se baigner sans danger pour leur plus grand bonheur. Beauté insoupçonnée, on recommande chaudement ce village intérieur que cache une plus grande ville.
Avenches doit son amphithéâtre et ses anciens thermes à son passé Romain. Nous l’avons visité le jour d’une grande brocante à deux pas des points d’intérêts, ce qui a compensé le fait que le musée romain ne soit pas autorisé aux chiens. Veillez à ce que votre chien soit sociable car nombreux ont été les copains à quatre pattes à nous croiser au milieu d’une foule assez dense. Il ne vaut pas la peine de renverser accidentellement des antiquités en cas de conflit entre chiens. Parquer à proximité est aussi une affaire de patience, les places étant assez limitées. Après un petit tour du village, nous recommandons de faire un détour tout proche au Haras National Suisse. Les chiens doivent être tenus en laisse mais cette institution vaut la peine d’être visitée : on peut y admirer les chevaux de race Franches-Montagnes, d’origine suisse, dont de nombreux étalons très bien entretenus et des cigognes qui ont élu domicile sur les toits du Haras, et se promènent parfois au milieu de la carrière de sable. Renseignez-vous sur l’agenda du manège au cas où il y aurait des événements particuliers auxquels assister.
Dernière étape de ces sept jours de voyage, La Neuveville. Au bord du Lac de Bienne, la petite cité est le lieu idéal pour prendre un café en terrasse au bord de l’eau, avec une vue imprenable sur l’île-St-Pierre, où a écrit Jean-Jacques Rousseau. Avec la chaleur, les chiens profitent de tremper leurs pattes dans le petit ruisseau qui coule dans un canal au centre d’une des rues les plus colorées du village. A la nuit tombée, la Tour Carrée, qu’on peut admirer après être passé sous la Tour de l’Horloge, s’illumine d’un air presque effrayant. Notre séjour se termine ici, et c’est l’occasion de vous parler un peu plus des aspects pratiques de ce voyage autour des plus beaux villages de Suisse romande !
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Conditions pratiques pour un voyage en van réussi avec son chien
Voyager en bus VW était une évidence pour nous. Ma tante en possède un, nous ne l’avons donc pas loué et engagé de frais supplémentaires. Mo et Bow pèsent au total soixante-dix kilos et prennent la place de deux personnes supplémentaires en termes d’espace : c’était clairement plus simple pour transporter les chiens, mais aussi les bagages et les affaires de camping pour la nuit à Dardagny. Les hôtels aux alentours de Genève étant souvent hors de prix pour les petits budgets, dormir dans le bus était le plus simple pour éviter un trajet trop long.
Les astuces de Musher et Sophie : “Au fait, si vous voulez plus d’informations sur les voyages en van aménagé avec son chien ou de conseils pour voyager avec plusieurs chiens comme Florine et sa tante, rendez-vous sur nos deux articles : Partir avec son chien en vacances dans un van aménagé & Voyager avec plusieurs chiens – Astuces et conseils.”
Pour la plupart des villages, il aurait été impossible de les faire en sept jours par les transports publics. Souvent isolés et pas toujours bien desservis, les trains coûtent très cher en Suisse et les bus ne sont pas forcément fréquents partout. Ils acceptent les chiens mais demandent un supplément selon leur taille, ce qui augmente encore les frais de voyage. Aussi bien en pratique qu’en économique, le bus VW était dans notre situation la meilleure alternative. Il y a en général des parkings adaptés dans chaque village, souvent juste à côté. Quand ce n’est pas le cas, on vous recommande de parquer à côté des églises. Prévoyez un budget assez conséquent pour l’essence car, bien que la Suisse soit un petit pays, le trajet effectué a représenté au final autant de kilomètres qu’un aller simple pour l’Espagne en partant de Berne, la capitale de la Suisse.
En Suisse, la plupart des hôtels acceptent les chiens mais demandent un supplément qui peut parfois aller jusqu’à vingt francs et sans forcément proposer de services particuliers pour les chiens. Pour les hébergements que nous avons choisis, seule la Maison Junod n’a demandé aucun supplément. Les autres demandaient en général environ dix francs, sauf le camping qui nous a demandé trois francs par chien et l’Hôtel de Gruyères qui en demandait vingt par chien. Seul l’Hôtel des Bains de Saillon nous a proposé des tapis pour les chiens. La difficulté de l’hébergement réside dans le fait que les tarifs pour les chiens sont rarement affichés et se font parfois à la tête du client (et du chien).
Pour réserver les hébergements, hormis le camping, tout a été choisi grâce à Booking en cochant la case dédiée à l’acceptation des animaux de compagnie.
Les astuces de Musher et Sophie : “D’ailleurs, je vous remets les liens pour réserver vos prochaines nuits dans les hébergements que Florine nous a recommandés juste ici :
Il existe aussi des plateformes suisses orientées dogfriendly qu’on trouve facilement en ligne, mais le choix reste assez restreint. Nous avons toujours été très bien accueillis dans les hôtels mentionnés.
Nous n’avons rencontré aucun problème pour aller au restaurant, y compris à l’intérieur, malgré la place que prenaient nos deux gros chiens. Dans le doute, appelez pour réserver et informez les hôtes que vous avez des chiens. Prévenir, c’est s’éviter de mauvaises surprises. Seuls les restaurants de Romainmôtier et de Dardagny nous ont proposé spontanément des gamelles d’eau, mais vu la qualité de l’accueil, les autres ne nous en auraient sans doute pas refusé si on en avait demandé. Comme nous avions les nôtres, ce n’était pas forcément nécessaire.
En termes d’organisation, nous nous sommes basés sur le guide touristique édité par l’association des Plus Beaux Villages de Suisse, aux éditions FAVRE. Il vous donnera des détails sur les villages visités, ce qui est intéressant. Mais le site web, étant plus actualisé, nous a permis de visiter Dardagny et Bursins en plus avec toutefois moins de détails. Personnellement, je recommande vraiment leur guide papier, qui met en avant les points d’intérêt et apporte des informations plus intéressantes que de juste admirer sans comprendre.
Au niveau dogfriendly, la plupart des villages se valent. Si généralement les musées ne sont pas ouverts aux chiens, il y a bien d’autres choses à voir car ces villages sont des musées à ciel ouvert. Tout dépend aussi combien de temps on accorde à chaque village, si on prévoit une randonnée dans les alentours ou non. En visitant plusieurs villages par jour à raison d’environ une heure par village, nous avons pu tous les visiter en sept jours.
On recommande de toujours avoir des sacs pour les crottes avec soi pour respecter la destination, mais c’est assez facile d’en trouver sur place pour refaire le stock et il y a de nombreuses poubelles pour les jeter.
Les astuces de Musher et Sophie : “Il est toujours important de laisser les sentiers, monuments, parcs, jardins ou tout autre lieu que l’on visite avec son chien, propre pour ne pas nuire aux conforts des autres. Pensez donc à surveiller quotidiennement vos stocks de sacs à crottes !”
Dans ces villages, les zones de nature sont un grand point fort car elles les entourent littéralement. Certains villages sont même au cœur de parcs naturels régionaux. En Suisse, seul le Parc national suisse aux Grisons interdit la présence des chiens. Dans les parcs naturels régionaux, ils demandent seulement de respecter certaines règles, comme tenir en laisse aux endroits signalés.
Si vous venez de France ou en règle générale des pays périphériques, quelques règles d’entrées s’appliquent à votre chien :
- Bon à savoir, aucune race n’est interdite sur le territoire pour des séjours de moins de trente jours. Votre animal est sous votre responsabilité ;
- Vous pouvez entrer en Suisse avec un maximum de cinq animaux de compagnie. Si vous voyagez avec plus de cinq animaux, vous pouvez faire une demande à l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) ;
- Les chiens avec les oreilles ou la queue coupée ne peuvent pas entrer en Suisse ;
- Enfin, les conditions d’entrée dépendent de l’âge de votre chien. Dans tous les cas, votre chien doit avoir un passeport en règle, une puce électronique, et être vacciné contre la rage dès que possible. Les informations au sujet de l’entrée en Suisse sont tenues à jour sur le site de l’OSAV.
Pour visiter les villages et faire des promenades ou des randonnées aux alentours de ceux-ci, l’organisation était très simple. Il est rare que les chiens soient interdits en extérieur, mais fréquent qu’ils doivent être tenus en laisse. A l’intérieur, mieux vaut se renseigner en amont – ce que j’ai parfois omis de faire personnellement puisque je voulais garder une part de spontanéité dans le voyage et qui réserve aussi souvent de bonnes surprises. Les informations sont rarement mentionnées sur les sites internet, pour être certain il faut téléphoner…ou tenter le coup et prévoir un plan B en cas de refus.
Conclusion de notre périple dog-friendly à travers la Suisse Romande
En pratique, c’était plus simple à mettre en œuvre et à organiser que je ne l’ai d’abord pensé, et ma conclusion, c’est que c’est un voyage qui vaut la peine d’être fait pour découvrir la Suisse romande en quelques jours seulement. C’est différent des grandes villes, les locaux sont accueillants, la mentalité plutôt ouverte envers les chiens aussi longtemps qu’ils sont bien éduqués, et on a un aperçu de toute la diversité paysagère et culturelle de cette partie francophone de la Suisse.
Le voyage a été fait en juillet, en pleine canicule. Ce n’était pas facile mais on a quand même pu trouver des solutions sur le tas, en sortant tôt le matin ou en soirée et en roulant ou en se réfugiant dans l’hébergement quand il faisait trop chaud.
A mon avis, c’est un voyage qui peut être fait en toute saison, mais les périodes à privilégier pour tous les faire seraient mai, début juin, septembre et octobre. En hiver, les villages de montagne deviennent des stations de ski et les prix augmentent : privilégiez la basse saison. En été, les plaines deviennent des fournaises. La fin du printemps et le début de l’automne sont résolument les meilleures périodes, idéalement hors périodes scolaires.
Les astuces de Musher et Sophie : “N’oubliez pas que la montagne reste tout de même accessible aux chiens l’hiver ! C’est l’occasion de faire des sports d’hiver avec lui et de lui faire (re)découvrir la neige en séjournant en station !”
Et pour définitivement conclure, si vous ne deviez pas tous les visiter, alors mettez la priorité sur :
Romainmôtier, St-Ursanne et Porrentruy au Nord ;
Grimentz, Saillon et St-Saphorin au Sud ;
en fonction de si vous préférez les forêts vallonnées du Jura, les Alpes et leurs sommets ou le plateau suisse.
Sur ce, nous vous souhaitons un bon voyage avec votre chien si vous tentez cette expérience.
Que d’aventures que nous auront fait vivre Florine, sa tante, Mo et Bow au cours de leur récit !
Un grand merci à eux pour avoir pris le temps de nous raconter leur périple et nous avoir partagé toutes leurs astuces, conseils et bons plans pour découvrir la Suisse Romande avec son chien. J’espère que ça vous aura donné quelques idées pour vos prochaines vacances !