Le Québec avec un chien
Pourquoi partir au Canada avec son chien ? Comment organiser son voyage au Québec avec son chien ? Comme se déroule l’adaptation des chiens au climat canadien ? Découvrez tout cela grâce au témoignage de Sylvain, le maître de Soïa et Thor !
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Aujourd’hui je vous présente une Destination Trop W’ouf où partir avec votre chien : Le CANADA! Dans l’article Voyager avec son chien au Canada je vous expliquais toutes les précautions pour prendre l’avion avec un chien et sur les formalités à respecter quand on veut mettre les pattes dans le pays de Céline! C’’est Sylvain maître de Soïa et Thor qui nous présente leur folle aventure au Québec avec un chien!
Une grande famille : 2 chiens, 1 chat et 2 humains
Nous sommes une famille de 5, 2 chiens 1 chat et 2 humains. Il y a d’abord Soïa la plus âgée (12 ans quand on est parti) , qui est un joli mélange de plusieurs races, très robuste et résistante. Pagaille, un chat (3 ans au départ) très câlin et pot de colle, une machine à ronron qui se prend pour un chien et nous suit partout.
Et le petit dernier, Thor (10 mois au moment du départ), un épagneul breton noir et blanc chasseur jusqu’au bout des poils. Il est très très énergique, demande beaucoup d’attention et aurait des tendances à fuguer donc à surveiller comme le lait sur le feu ! Côté humain, il y a ma femme, Armelle, et moi même, Sylvain.
Pourquoi partir au Canada avec ses chiens ?
Nous étions bûcherons en France dans l’arrière pays héraultais et nous rêvions de partir au Canada. Ma femme a trouvé une formation là-bas. Du coup nous avons tout vendu en France et nous sommes partis au Québec avec nos chiens. Au début, nous partions pour 10 mois et nous sommes finalement restés 2 ans. Evidemment, nous ne pouvions pas partir sans nos toutous et sans notre chat. Nous avons donc fait toutes les démarches pour pouvoir voyager avec nos animaux (carnet de santé à jour, vaccin antirabique, passeports, cages homologuées IATA, billets sur le même vol que nous)
A l’aéroport, ma femme était très stressée. Elle avait peur que le vol se passe mal pour ses bébés. Le personnel de la compagnie aérienne a été très rassurant, mais quand elle a vu nos animaux partir de leur côté dans leurs cages elle a fondu en larmes. J’avoue que j’en menais pas large non plus mais il fallait que je sois fort pour nous 2. Le vol s’est plutôt bien passé. À l’arrivée, nous avons récupéré nos animaux dans une aire réservée pour eux. Nous avions hâte de pouvoir les faire sortir. Une fois les formalités effectuées nous avons enfin pu les faire sortir en laisse, devant l’entrée de l’aéroport.
S’installer au Canada avec ses chiens
Un ami Québécois est venu nous récupérer à l’aéroport pour nous emmener de Montréal à Québec avec nos chiens où on avait loué un hôtel en attendant de trouver un logement. l’hôtel accepte les chiens et les chats avec un supplément de 20$ par animal et que dans les chambres en rez de chaussée, genre Motel à l’américaine.
ous avons tout de suite acheté une voiture parce que tout est éloigné au Québec ! En commençant à chercher un appartement, nous nous sommes très vite rendus compte que trouver un logement qui accepte les chiens allait être vraiment très compliqué. Les chats sont acceptés plus facilement surtout s’ils sont dégriffés, opération qui consiste en l’ablation de la dernière phalange des doigts, pour que les griffes ne repoussent pas. Nous ne l’avons pas fait: quelle horreur! Dans l’équivalent du Boncoin québécois “Kijiji” il y a une option de recherche “chat/chien accepté”, cette option ne laisse qu’un très petit choix de logements. Nous avons fini par trouver un logement à presque 80 km de l’école d’Armelle. Mais nos bébés avaient un jardin (bien sûr ouvert sur le jardin des voisins, car les clôtures n’existent pas au Québec). Notre vie québécoise pouvait commencer !
Que faire avec son chien au Québec ?
Il faut savoir qu’au Québec les chiens doivent être tenus en laisse en toutes circonstances. En ville, un chien qui divague même cinq minutes est immédiatement récupéré par la SPCA (équivalent de la SPA). Il faut évidemment payer pour récupérer son chien. S’il a passé une nuit en box ça coûte la modique somme de 50$.
Même si le Québec n’a pas tout à fait la même considération que nous pour les animaux domestiques, il existe une vraie communauté qui aime tout partager avec son ou ses chiens. Pour les amateurs de sports (et il y en a énormément au Québec), il existe le “Club de sports canins attelés de Québec” qui regroupe et propose des sorties pour les amateurs de canicross, skijoering, bikejoering, trottinette des neiges, traîneau avec petit attelage etc… Il y a beaucoup de courses de canicross proposées partout dans le Québéc.
Il existe un endroit dédié aux chiens au québec “Aqua confort”, qui possède une piscine intérieure pour chiens et maîtres. Ils y proposent aussi des cours de socialisation, des jeux, des parcours d’agility, de la massothérapie, de l’hydrothérapie, ainsi que du toilettage et une boutique où l’on trouve tout pour le chien. Aqua Confort m’a été conseillé par mon amie Martine qui est une passionnée des animaux et notamment de ses 2 chiens. Ce qu’elle y aime particulièrement c’est de pouvoir se baigner avec ses chiens dans la piscine intérieure en plein hiver. Et ses chiens en raffolent. Malheureusement je n’ai pas eu la chance de pouvoir tester ça avec les miens.
Les Parcs de la SEPAQ, la station Duchesnay par exemple à Sainte Catherine de la Jacques Cartier acceptent les chiens tenus en laisse sur les chemins de randonnée. Dans le parc National de la Jacques Cartier, on peut aussi faire de longues randonnées avec son chien tenu en laisse. Ici, étant beaucoup moins surveillé puisqu’en pleine immensité on peut lâcher son chien mais il ne faut pas oublier qu’on est en pleine nature sauvage et qu’on peut croiser toutes sortes d’animaux sauvages qui sont sur leurs territoires. J’ai par exemple souvent rencontré:
des ours noirs du Québec: bien plus petit qu’un grizzly mais ça reste un ours !
des orignaux: sorte d’énormes élans
des loups, des coyottes,
des porcs-épic: vraiment à éviter pour les chiens parce que c’est assez lent à se déplacer, les chiens veulent jouer avec et se retrouvent remplis d’épines qui sont très longues à enlever à la pince à épiler !! Je l’ai vécu avec Thor et ça n’a pas été une partie de plaisir ni pour lui ni pour moi
des moufettes: sorte de petit putois qui lâche un liquide très malodorant sur le chien s’il s’approche trop près, et même après un bain le chien va sentir pendant plusieurs jours !! À éviter absolument, Thor nous a fait le coup de rentrer avec cette odeur forte et prenante, on mis bien 2 jours pour arriver à s’en défaire après de multiples bains, il ne faisait pas le fier.
L’été les plus embêtantes de toutes les bestioles qu’on peut croiser au Québec sont les mouches à boeufs (sortent d’énormes taons), les moustiques (de toutes les tailles, ceux qui font une petite piqûre, ceux qui font comme une décharge électrique)… Le meilleur moyen de protéger nos chiens a été de rester en intérieur la journée et d’aller se balader plus en soirée.
L’adaptation des chiens au climat canadien
Et bien étonnamment, beaucoup mieux que nous !! Thor a fêté ses 1 an là-bas peu de temps après notre arrivée en été puis l’hiver s’est installé tout doucement à partir de fin août début septembre. Progressivement les températures ont baissé, puis la neige est arrivée. Thor et Soïa jouaient comme des fous dans la neige, quand il neigeait ils essayaient de gober les flocons.
Et puis les températures polaires ont fait leur entrée. On a eu des -30°, -35°, -40°, -45° sur des semaines entières, Soïa ne sortait plus que pour faire ses besoins (le plus près possible de la porte), Thor lui avait complètement changé son poil, et il était capable de rester presque des heures dehors, pendant que Soïa, elle, dormait bien au chaud devant le chauffage.
Le mot de la fin
Pour conclure on a vécu une expérience extraordinaire avec nos animaux, on a fait tout ou presque en fonction d’eux, on ne regrette vraiment pas de les avoir pris avec nous. Ils étaient tellement heureux d’être avec nous, de découvrir cette immensité québécoise.