Anais et Bowie, un amour pour lequel tout était écrit !
Cela fait déjà plus d’un an que je suis les aventures sportives de d’Ana et Bowie sur Instagram, et je dois vous avouer que je suis fan de leur duo qui a la bougeotte ! Récemment, Ana s’est confiée à nous sur sa relation fusionnelle avec son chien… Une belle déclaration d’amour pour le petit Bowie que je vous laisse apprécier…
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Je m’appelle Anaïs, mais tout le monde m’appelle Ana. J’ai 27 ans, je suis juriste en droit de l’environnement et coach sportif, actuellement en formation en prépa mentale et développement personnel. Fan de sports outdoor, j’ai grandi entourée d’animaux (chats, chiens, poules, moutons, chevaux…) et ai été élevée par des parents qui auraient presque pu ouvrir un refuge au vu du nombre d’animaux qu’ils ont secouru !
J’ai perdu mon dernier chien en mai 2018, et la même année j’ai aussi perdu mon chat et mon cheval. Le chagrin était énorme, et j’étais certaine de ne pas vouloir un nouvel animal avant très longtemps, c’était tout simplement trop dur.
Et puis je me suis rendue compte que ça me manquait terriblement, alors même si je n’étais pas prête à en reprendre un pour de bon, j’ai commencé à chercher à garder les chiens des autres. Je suis tombée sur Ochja, un labrador croisé cursinu, avec qui j’ai passé énormément de temps, que j’ai vu grandir, et qui m’a montré que j’avais, en fait, encore énormément d’amour à donner, et que le donner à un autre animal n’enlèvera rien à celui que je ressens encore aujourd’hui pour les miens.
Nous avions eu un border collie croisé beauceron quand j’étais petite, Cadou. Mes parents l’avaient trouvé attaché à un arbre durant une rando en montagne avant ma naissance… Je l’ai à peine connu car il est mort l’année de mes 5 ans. Je crois que j’ai toujours été attirée par les border collie et les chiens de berger en général. Dans le club d’équitation où je montais, il y en avait un que j’adorais et qui me faisait beaucoup rire. Il était très proche des humains et des chevaux. Alors un jour sans trop savoir pourquoi j’ai suivi le groupe Facebook « Border collie France ». Je savais que mon copain, qui n’a jamais eu d’animal, ne voulait pas en entendre parler, mais je savais aussi qu’il disait ça parce qu’il avait peur, mais qu’au fond, il les adorait aussi, je l’avais vu faire avec les miens, certaines choses ne trompent pas…
Un matin, j’ai vu la photo de Bowie, qui était le petit dernier d’une portée à adopter, et j’ai trouvé son petit regard vairon magnifique et vif. Alors, juste avant une sortie running à la Sainte Victoire, la montagne proche aixoise, j’ai supplié mon copain de faire un détour pour voir ce petit chiot… Et c’est vers mon copain qu’il a foncé, pour se réfugier contre lui. Là, j’ai su que c’était bon, et on a adopté Bowie la semaine suivante. On l’a appelé comme ça bien sûr à cause de ses yeux mais aussi parce qu’il s’est endormi sur Life on Mars de David Bowie dans la voiture pour le ramener chez nous… c’était écrit !
Bowie a été nourri à la pipette, et sa maman ne lui a malheureusement pas appris grand chose, elle ignorait assez ses petits, surtout Bowie, qui a donc été habitué à être très proche de l’humain très jeune.
Aujourd’hui, il est suivi par un vétérinaire comportementaliste car il est diagnostiqué HSHA (hyper sensible hyper actif). Certains en riront sûrement mais c’est un peu comme un enfant précoce, il réfléchit très vite, mais différemment, et il lui manque des « filtres » au niveau émotionnel (pour simplifier, il est justement « trop » émotif).
C’est un chien très intelligent, enjoué, très câlin et collant, mais aussi, du coup, très en demande d’attention, impatient, têtu, et sensible aux voix, aux gestes, aux regards. On travaille beaucoup avec lui pour lui réapprendre ce que sa maman n’a pas su lui transmettre. Le chien de mes parents, Obi wan, border collie du même âge, nous aide bien dans cet apprentissage.
C’est important pour moi de parler de ça, car on voit bien ces dernières années que les chiens de berger sont à la mode, et malheureusement beaucoup sont abandonnés, comme les nordiques ou les chiens de catégorie, et c’est extrêmement triste et révoltant. Je pense que les gens ne s’informent pas assez avant de prendre ce genre de chiens. Les Border sont très intelligents alors certains se disent probablement qu’il sera très facile de les éduquer, ce qui est vrai, mais la contrepartie c’est que ce sont des chiens très demandeurs d’activité, pas seulement physique mais aussi intellectuelle. Il faut être très présent, réfléchi, et être attentif à tout ça pour que ces chiens soient bien dans leurs pattes et ne développent pas des tocs qui sont à long terme difficiles à faire disparaître.
Bowie et moi, avons, je crois, un lien très spécial, vrai et profond. Il m’apprend la patience et le vrai sens de l’engagement, le lâcher prise et le pardon, me rend plus tolérante et m’a considérablement aidée à me reconnecter à la Nature (et à ma nature), qui m’avait tant manquée pendant mes années à Paris. Comme tous les chiens, je crois, il m’apprend aussi l’amour inconditionnel, la gentillesse désintéressée et l’écoute réelle de l’autre.
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Je voulais remercier infiniment Ana pour sa gentillesse et sa simplicité. Quand je leur ai proposé cette interview, elle et Bowie ont de suite accepté avec enthousiasme !
Ana et Bowie ont habité quelques années à Marseille. Je vous conseille de lire leur joli article Les secrets de Marseille à découvrir avec son chien. Nos deux inséparables nous parlent de leur ville de coeur. Je vous invite à y jeter un oeil, si vous voulez partir en weekend avec votre chien, vous y trouverez plein d’infos !
Je suis sûre que leur histoire vous a touché ! Pour continuer à suivre leur aventures, abonnez vous à leur compte instagram → outsidewithana 🙂